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LA CHINE
 

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Xian 
 
Xi'an, est la capitale de la province du Shaanxi en Chine. Elle a le statut de ville sous-provinciale. Elle était appelée Chang'an, traduction littérale : « paix perpétuelle », durant la dynastie des Han et des Tang. L'actuelle Chang'an se trouve aujourd'hui à quelques kilomètres au sud de Xi'an. 
 
Histoire 
 
Autrefois nommé Hao, pendant la dynastie Zhou, elle fut la capitale de la Chine pour la période des Zhou occidentaux. Suite à la folie du roi Zhou Youwang, la ville fut incendiée et pillée par les barbares Rong. 
 
Xi'an est l'extrémité est de la route de la soie considérée comme ayant été « ouverte » par le général chinois Zhang Qian au IIe siècle av. J.-C. C'était l'une des Quatre Grandes Capitales Anciennes car ce fut la capitale de la Dynastie Qin (221-210 av. J.-C.), des Han (202 av. J.-C. - 220), alors connue sous le nom de Chang'an, et des Tang (618-907). Sous cette dernière dynastie, c'est l'une des plus grandes villes du monde. En 763, les cavaliers de Trisong Detsen (740-797), roi du Tibet, envahissent Xi'an. L'empereur chinois Daizong de la dynastie Tang s'étant enfui, les Tibétains nommèrent un nouvel empereur. 
 
À Xi'an se trouve une stèle de pierre qui prouve la présence de chrétiens nestoriens en Chine dès le VIIe siècle, probablement venus de Perse par la route de la soie. 
 
À la suite du traité de paix sino-tibétain de 822, une stèle connue sous le nom de « Tablette de pierre de l’Unité du long Terme » fut érigée devant la porte principale du Temple de Jokhang à Lhassa et dont il existerait 2 autres copies, l'une à Xi'an (Chang'an) à la porte de l'empereur, et l'autre à la frontière tibéto-chinoise. Y sont inscrits les termes du traité d'alliance. 
 
 
Minaret de la grande mosquée de Xi'an 
 
Cette ville possède communauté musulmane dont la présence remonte aux commerçants arabes ou persans venus par la Route de la Soie au Moyen Âge. Elle possède une étonnante mosquée de style chinois très ancienne. 
 
Le célèbre moine Xuanzang y traduisit de 645 à sa mort en 664 les textes sacrés bouddhiques qu'il avait rapporté de son voyage en Inde, commencé en 629. 
 
La cité a plus de 3000 ans d'histoire et elle possède encore son enceinte fortifiée très visible par photo satellite. 
C'est l'endroit où s'est déroulé l'Accord de Xi'an en 1936. Cet accord mit en place une trêve entre le Parti communiste chinois et le Kuomintang, permettant aux deux camps de se consacrer à la guerre contre le Japon. 
 
Vidéo 18 minutes 32 sec. 
 
 
 
Tourisme 
 
Dans la ville elle-même, plusieurs bâtiments datent de la dynastie Tang : la grande pagode de l'oie sauvage, la petite pagode de l'oie sauvage, la forêt de stèles (un musée de calligraphie) et la grande mosquée. Les remparts de Xi'an datent de la dynastie Ming, tout comme la tour de la cloche et la tour du tambour. Le musée de l'histoire du Shaanxi rassemble des pièces de collection de toutes les dynasties chinoises. 
 
Dans les environs, le site le plus extraordinaire à visiter est le mausolée de l'empereur Qin, célèbre pour son armée enterrée composée de 6 000 guerriers et chevaux en terre cuite de grandeur nature ; vieille de 2 000 ans, elle ne fut découverte qu'en 1974 par des paysans alors qu'ils construisaient un puits. En revanche, sa tombe, située à environ 1,5 km à l'ouest, et recouverte d'un tumulus, n'a pas encore été fouillée par les archéologues, et n'est pas ouverte aux visiteurs. 
 
Les mausolées des empereurs des Han occidentaux et des Tang se trouvent également dans les environs, mais peu d'entre eux sont fouillés jusqu'à nos jours faute de techniques de protection de ces immenses richesses culturelles enterrées. Les sites sont néanmoins devenus des curiosités touristiques telles que le mausolée de Qianling (qui contient la tombe de Wu Zetian) et ceux de Jingdi et Wudi de la dynastie Han. 
 
À environ 120 km à l'ouest de Xi'an se trouve le temple Famen qui comporte deux parties. L'une date de la dynastie Zhou du Nord et l'autre, très moderne, est un nouveau complexe achevé en mai 2009, surmonté d'une pagode de 148 m de haut. 
 
Armée de terre cuite 
 
Xi’An . Le premier empereur de Chine 
 
Le premier véritable empereur de Chine, Qin Shi Huangdi, qui régna de 221 à 210 avant notre ère, fut l’instigateur de projets grandioses et innovateurs pour l’époque. 
 
Cet empereur a marqué jusqu'à aujourd'hui, par ses réformes, l'histoire de la Chine. 
Il ordonna notamment la construction d’une bonne partie de la Grande Muraille. Il fit preuve d’une incroyable mégalomanie dont le plus bel exemple est cette éternelle armée figée à tout jamais. 
 
La découverte de Xi’an 
 
Non loin de Xi’an, au nord du Shaanxi, des paysans ont découvert en 1974 d’énormes fosses à côté de l’enceinte du mausolée de Qin Shi Huangdi. 
Celles-ci contenaient des statues de soldats en terre cuite datant de l’époque Quin. 
 
Resté inachevé à la mort de l’empereur, ce mausolée recouvre environ 56 Km². Outre le tumulus funéraire sous lequel est situé la tombe du souverain, on a découvert dans un rayon de 15 km, des fosses renfermant des victimes sacrifiées. 
 
En 1980, les archéologues ont dégagé 18 fosses contenant des oiseaux et des animaux sauvages ainsi que 13 autres remplies de figurines de servantes et d’esclaves. 
 
On a également dégagé les écuries du monarque dans lesquels s’amoncelaient des statuettes de palefreniers et une foule de squelettes de chevaux. 
 
Enfin, quatre fosses accueillaient l’armée en terre cuite de Qin Shi Huangdi. 
 
Devant, les palefreniers sans armure, derrière, les officiers et l'infanterie légère appuyés par des chars 
 
Le tumulus de 115 m de haut dans lequel repose l’empereur n’a toujours pas été excavé. Pour se protéger des voleurs, l’empereur avait fait installer des pièges et des trappes équipées d’arbalètes. 
Les archéologues essayent toujours de trouver un moyen d’entrer dans le tombeau. 
 
L’armée d’outre-tombe 
 
Cette reproduction, grandeur nature, de l’armée du monarque occupe une superficie de 20 780 m². Les fosses contiennent 130 chars de combat en bois, au moins 600 chevaux en terre cuite et plus de 8 000 soldats munis d’armes réelles en bronze. 
 
Les hommes sont plus grands que nature (1,75 m à 1,79 m) et les chevaux mesurent environ 1,50 m de haut. 
 
Un simple soldat dont le rang est indiqué par le couvre-chef 
 
L'expression des chevaux a été également admirablement reproduite. Tous les chars sont tirés par quatre chevaux dont deux en traction libre. 
 
Ce qui est incroyable, c’est le réalisme et le soin apporté aux détails. 
 
On pense que les statues étaient d’abord cuites dans des fours à une chaleur d’environ 1 000 degrés puis décorées et colorées. 
 
Accompagnés par leurs chevaux et munis de tout leur matériel, ces guerriers forment une armée complète qui donne une idée de la puissance militaire de cet empereur. 
 
Toutes ces galeries avaient été recouvertes et soigneusement camouflées pour que personne ne puisse soupçonner la présence de cette armée qui gardait le mausolée. 
 
Au moins un millier de statues ont été exhumées. Chaque visage se distingue des autres par des détails tel que la forme de la moustache ou le regard. Cette précision nous incite à penser que les statues ont été sculptées d’après un modèle. 
 
On considère l’armée souterraine de Qin Shi Huangdi comme la huitième merveille du monde 
 
Les réformes de Qin Shi Huangdi 
 
Qin Shi Huangdi regna de 221 à 210 avant notre ère. Ensuite il y a eu, durant quelques mois, son fils, Ying Hu Hai, puis le second et dernier empereur des Qin Ying Zi Ying qui regna de -210 à -206.  
 
Les réformes de cet empereur qui n’a gouverné que 20 ans ont laissé une empreinte indélébile sur deux millénaires d’histoire chinoise. 
 
Représentation de Qin Shi Huangdi 
 
Ses deux objectifs fondamentaux étaient l’unification de l’Empire et la centralisation du pouvoir. 
 
Il estimait que la base d’un Etat uni était le fa, la Loi. Cette conception était très moderne pour la Chine. 
 
Selon, le fa, le roi ne devait pas diriger le pays selon son bon plaisir mais avait pour mission de contrôler l’application juste de la Loi. 
 
Fondé sur le principe de la responsabilité collective, le code Qin fut étendu à tout l’Empire. 
 
Parmi les nombreuses mesures prises, on peut citer : 
 
L’adoption des mêmes mesures de poids et de longueur sur tout le territoire  
Une monnaie nationale  
Une écriture unifiée qui est restée aujourd’hui une donnée fondamentale pour l’unité culturelle chinoise  
Mégalomane à l’extrême, ce souverain exceptionnel, se devait de laisser une trace à la hauteur de ses ambitions. 
 
Sa puissance est figée à jamais dans cette armée qui l’accompagne tout au long de son voyage éternel. 
 
Source: Wikipedia

(c) Nicole Caron - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 22.02.2012
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